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23 octobre 2023

ASPECTS JURIDIQUES ET TECHNIQUES DE LA TOUR EIFFEL : RETOUR SUR NOTRE CONFERENCE DU 6 OCTOBRE 2023

 

A l’occasion du centenaire de la disparition de Gustave Eiffel le 27 décembre 1923, Claude GUIU,
Président fondateur de GUIU IP a animé une conférence le 6 octobre dernier à Dijon sur les aspects
juridiques et techniques de la Tour Eiffel.
Cette conférence, organisée sous l’égide de l’association « Eiffel né à  Dijon », a permis de montrer
l’extraordinaire inventivité de Gustave Eiffel (plus d’une trentaine de brevets), sa maîtrise parfaite de
la construction métallique et ses talents exceptionnels de stratège industriel, faisant de lui le plus
prestigieux des inventeurs dijonnais dans le monde.

Claude GUIU remercie l’Association pour cette invitation et son accueil chaleureux, les nombreux
participants pour leur intérêt et leurs questions, ainsi que @Chantal GUIU et @Sandrine GUIU pour
l’aide apportée dans les recherches et la préparation de cet événement.

? Le saviez-vous : La Tour Eiffel aurait pu (dû) s’appeler « TOUR KOECHLIN » !

La Tour Eiffel, construite pour célébrer le centième anniversaire de la Révolution française en 1889, a
fait l’objet de premiers croquis en 1884 par l’Ingénieur français Maurice KOECHLIN, directeur des
études dans la société Eiffel.

Il fit les premiers calculs avec son bras droit dans l’entreprise, l’Ingénieur Emile NOUGUIER, pour
présenter un projet de tour de 300 mètres de haut, objet du concours pour l’Exposition Universelle
de 1889, capable de résister à son propre poids (7 300 tonnes) et à la force des vents (240 km/h).
Eiffel retoqua ce premier projet et, pour le poursuivre, KOECHLIN et NOUGUIER durent s’associer
l’architecte en chef de la Société Eiffel, Stephen SAUVESTRE, afin d’apporter au projet une esthétique
donnant à la tour son attrait actuel, qui valut à Eiffel d’être retenu pour sa construction sur le Champ
de Mars à Paris.

Eiffel déposa un brevet le 18 septembre 1884 sur ce dernier projet, dont il racheta tous les droits de
propriété le 12 décembre suivant, pour être seul propriétaire et donc bénéficier du « droit au nom ».
En 1889, pendant l’Exposition Internationale de Paris, le succès fut immédiat avec plus de 2 millions
de visiteurs !

Eiffel, déjà renommé dans le monde entier pour ses ouvrages majeurs (tels que le pont de Bordeaux,
le Viaduc de Garabit, de nombreuses gares et églises un peu partout en France et à l’étranger avec,
par exemple, l’ossature de la Statue de la Liberté à New York, etc.) vit son nom définitivement
attaché à l’iconique Tour qui devient l’emblème de la France dans le monde entier.
Dès lors, certains se sont interrogés sur la légitimité du nom de cette Tour, brillamment calculée par
Maurice KOECHLIN : ne devait-on pas l’appeler « Tour KOECHLIN » ?
C’est KOECHLIN lui-même qui, à l’occasion du cinquantenaire de la Tour en 1939, tranchera
définitivement la question dans un article du magazine « la Renaissance » : « le Père incontestable de
la Tour, c’est Eiffel, inlassable persévérant. Il en demeure le grand réalisateur et l’homme d’assez de
prestige et d’audace qui a pu secouer les pouvoirs publics et imposer son projet ».